Forts de nos trente ans d’expérience auprès des jeunes, des publics prioritaires et des professionnels socioéducatifs, nous avons constaté la récurrence d’une vision très péjorative des comportements juvéniles. Notre approche de développement des compétences psychosociales et de renforcement des capacités des jeunes de 13 à 25 ans à prendre soin d’eux mêmes, contribue à l’augmentation de leur estime de soi, en luttant contre les conceptions stéréotypées qui renforcent l’autocensure des jeunes dans des situations qui pourraient avoir un impact positif sur leur santé. Ces stéréotypes s’accompagnent parfois d’un discours moralisateur, au détriment d’une approche positive à laquelle le public sera réceptif. Ainsi, la présomption de l’immaturité inhérente à la jeunesse contredit l’objectif d’autonomisation et d’empowerment des jeunes sur les questions de santé qui les concernent, mais également sur celles au profit de leurs pairs.
En effet, la faiblesse de la participation effective des jeunes dans l’élaboration des réponses et des politiques publiques de santé participe au sentiment de « stigmatisation » par la société « adulte ». Ce phénomène entraîne parfois « une « méfiance », voire une « défiance » vis-à-vis des actions mises en œuvre par les professionnels. »
Promouvoir l’implication des jeunes en santé
Pour favoriser l’innovation