Qu'est ce que le consentement ?

Crée le 29 septembre 2025, modifié le 30 septembre 2025

Le consentement sexuel, c’est l’accord qu’une personne donne à son ou sa partenaire pour participer à une activité sexuelle. Cet accord peut être donné par des paroles, des gestes, ou les deux. Le consentement doit être clair et respecté : il faut toujours s’assurer que son partenaire est consentant. Read More

Définition

Le consentement sexuel, c’est l’accord qu’une personne donne à son ou sa partenaire pour participer à une activité sexuelle. Cet accord peut être donné par des paroles, des gestes, ou les deux. Le consentement doit être clair et respecté : il faut toujours s’assurer que son partenaire est consentant.

Les principes du consentement

Bien comprendre la notion de consentement peut contribuer à empêcher les violences sexuelles. Le consentement doit être :

Donné librement : la personne concernée doit être en capacité de donner son consentement sans contrainte extérieure (menaces, manipulation, pression ou peur). De plus, le consentement ne peut pas être donné par un tiers. Diverses circonstances empêchent une personne de pouvoir donner son consentement :

  • être endormi ou inconscient,
  • une consommation excessive d’alcool ou de stupéfiants, ne pas avoir la capacité mentale de consentir.

En France, l’âge légal du consentement sexuel est établi à 15 ans, et 18 ans en cas d’inceste. Toutefois, à partir de 13 ans, les mineurs peuvent consentir si l’écart d’âge avec leur partenaire est inférieur à 5 ans.

Éclairé : une relation sexuelle n’est pas consentie si l’une des personnes ment, dissimule ou omet délibérément certaines intentions. Les partenaires doivent mutuellement s’informer des pratiques (ex : enlever le préservatif, pratiquer certains actes, etc).

Spécifique : consentir à certains actes n’implique pas forcément consentir à d’autres. Il est important de s’écouter. En cas de doute sur l’envie de son partenaire, il faut poser la question, être à l’écoute, et respecter ses limites.

Réversible : le consentement peut être retiré à tout moment. Ainsi, on peut changer d’avis la veille pour le lendemain comme au milieu d’une relation sexuelle.

Enthousiaste : la question n’est pas de savoir si une personne dit “non”, mais plutôt si elle dit “oui”. La relation doit être désirée et non obligée. Il faut donc un grand “oui” qui peut s’exprimer activement de diverses manières, verbales ou non.

 

Les bonnes pratiques à retenir lorsqu’il s’agit de consentement sexuel

  • Il faut TOUJOURS s’assurer du consentement de son partenaire.
  • Il est possible de dire oui à certains gestes et non à d’autres. Par exemple, on peut avoir consenti à un baiser et refuser d’avoir une relation sexuelle.
  • Il est possible de dire oui puis de changer d’avis. Une personne peut arrêter de consentir à tout moment. Dans ce cas, toute activité doit cesser.
  • En cas de doute, on pose la question. Ne rien dire, ou ne pas dire non, ne signifie pas que le consentement est assuré.

RAPPEL DE LOI

Quand il n’y a pas de consentement, il y a violence sexuelle. Les violences sexuelles désignent toutes les situations dans lesquelles une personne subit un comportement ou des propos (oraux ou écrits) à caractère sexuel non désirés. Ces violences sont interdites par la loi et sanctionnées pénalement, car elles portent atteinte à l’intégrité physique et psychologique de la victime.

Ces violences peuvent prendre différentes formes : les agressions sexuelles, les viols et tentatives de viol, le harcèlement sexuel, l’exhibitionnisme, le voyeurisme, etc.

Voici un rappel de la loi. Pour plus d’informations, rendez-vous sur la page du gouvernement dédiée aux violences sexuelles.

 

La différence entre drague et violences sexuelles

La séduction impose le respect, la réciprocité et l’égalité. La personne draguée se sent respectée, désirée et en sécurité. Dans un cas de violence sexuelles, la victime est mal à l’aise, nerveuse et cherche à éviter ou rejeter son agresseur, qui impose ses choix et son pouvoir.

Les peines encourues en cas de condamnation

  • Agression sexuelle : jusqu’à 5 ans de prison et 75 000 euros d’amende.
  • Viol : jusqu’à 15 ans de prison, 20 ans en cas de circonstances aggravantes, 30 ans si l’acte a entraîné la mort de la victime.
  • Harcèlement sexuel : jusqu’à trois ans de prison et 45 000 euros d’amende.

LE RÔLE DU TÉMOIN, AGIR CONTRE LE HARCÈLEMENT DANS LES LIEUX PUBLICS

Un témoin est une personne non impliquée dans l’événement, qui observe un conflit ou un comportement inacceptable (grave ou de mineur, ponctuel ou répété) et qui sait que ce comportement est destructeur ou susceptible d’aggraver une mauvaise situation. Être un témoin actif peut faire une différence. Pour ce faire, la méthode des “5D” permet d’aider une victime et d’intervenir en toute sécurité

Les bonnes pratiques à adopter au quotidien pour combattre le harcèlement et les violences sexuelles dans les lieux publics

Si vous êtes témoin d’une situation de harcèlement ou de violence sexuelle dans un lieu public, et que vous êtes en capacité d’intervenir, faites le. En cas de danger immédiat, contactez les forces de l’ordre. Appeler le 17 ou envoyer un sms au 114.

Il est essentiel que la personne ayant subi des violences puisse être écoutée et entendue. Afin de l’aider à cette prise de parole vous pouvez lui demander :

  • Comment il ou elle se sent ;
  • Ce dont il ou elle a besoin ;
  • S’il ou elle a des souhaits concernant la prise en charge de sa situation.

Vous pouvez lui rappeler qu’elle a le droit de porter plainte. Vous lui garantissez la confidentialité de ses propos, tout en lui indiquant qu’il peut être nécessaire de signaler ces faits. Vous pouvez également l’orienter vers des associations spécialisées. Évitez les propos qui minimisent les faits ou culpabilisent la victime.

Dans un groupe toujours se positionner contre les violences : ne pas rire aux “blagues” et propos sexistes, exprimer que vous n’êtes pas d’accord, que ça n’apporte rien, que ça vous met mal à l’aise, que vous ne l’acceptez pas.

Orientation et structures ressources

  • 3919 : plateforme téléphonique d’écoute, d’information et d’orientation des victimes de violences sexistes et sexuelles.
  • 119 : numéro national dédié à la prévention et à la protection des enfants en danger ou en risque de l’être.
  • 17 : police (ou 114 par sms si on ne peut pas parler). Il est aussi possible d’effectuer une pré-plainte en ligne.
  • Le tchat de l’association « En avant toute(s) » est gratuit et anonyme, il s’adresse aux femmes victimes de violences sexistes et sexuelles. Il est ouvert 7 jours sur 7 de 10h à 21h.
    En Île-de-France, le centre Hubertine Auclert recense toutes les informations utiles sur le sujet du consentement et des violences sexistes et sexuelles.
  • Le Mouvement français pour le planning familial (MFPF) : militant pour le droit à l’éducation à la sexualité, à la contraception, à l’avortement, à l’égalité entre les femmes et les hommes et combat toutes formes de violences et de discrimination. Il dispose d’un numéro vert national le 0800 08 11 11, qui assure une écoute et une orientation anonyme et gratuite.
  • Le Collectif féministe contre le viol (CFCV) : Le Collectif Féministe Contre le Viol vise à aider et soutenir toutes les personnes victimes de violences et d’agressions sexuelles, sous toutes ses formes (viol, agressions sexuelles et harcèlement sexuel). Il gère une permanence téléphonique à destination des victimes de viols et d’agressions sexuelles au 0 800 05 95 95 (numéro gratuit).
  • Consentis : association qui promeut le consentement dans les milieux festifs. Elle propose des formations, de la sensibilisation en milieu festif et la mise à disposition gratuite d’affiches et de flyers sur le consentement.
  • En cas de suspicion de soumission chimique : appeler le centre d’addictovigilance de sa région afin d’être orienté sur la démarche à suivre, les délais de dépistages et les lieux pour se faire dépister.
  • Pour se former sur le harcèlement, les violences sexuelles et sexistes : des formations sont régulièrement proposées par Nous Toutes et la Fondation des Femmes.

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