Adolescence et sexualité

Crée le 10 octobre 2025, modifié le 17 octobre 2025

La sexualité à l’adolescence est une question cruciale qui bouleverse à la fois les adolescents et les adultes qui les entourent, car elle révèle le passage de l’enfance à l’âge adulte.
Elle revêt des dimensions à la fois physiologiques, psychologiques et relationnelles.
D’un point de vue sanitaire, elle peut être source de bien-être mais également de risques.
Pour toutes ces raisons elle est délicate à aborder : ce dossier propose un point sur la question.

Une question complexe et multidimensionnelle

Après une période de latence, la sexualité s’éveille à l’adolescence. Elle est souvent difficile à appréhender par les adultes, car elle les renvoie à leur propre sexualité d’une part, et relève à la fois de la sphère intime et sociale d’autre part.

De plus, la sexualité est complexe et revêt différentes dimensions :

Biologique (changements du corps liés à la puberté).
Psychologique.
Relationnelle et sociale (impact de la famille, de l’éducation, du milieu socioculturel, des normes sociales, des médias, du groupe de pairs).

Toutes ces dimensions sont à prendre en considération lorsque l’on veut aborder la sexualité avec les jeunes.

Prévention ou éducation sexuelle : quelle différence ?

L’information sexuelle auprès des jeunes s’est développée avec l’arrivée du VIH/sida et le besoin de prévenir les risques liés à cette infection, alors mortelle. L’approche était centrée sur la connaissance des risques (les modes de transmission du VIH, des IST ; les grossesses non désirées) et les moyens de s’en protéger (promotion de l’usage du préservatif et des moyens de contraception).

Une approche globale s’est développée, ces dernières années, se basant sur les principes d’éducation pour la santé et la notion de santé sexuelle.

Santé sexuelle : « état de bien-être physique, émotionnel, mental et social en rapport avec la sexualité » (définition de l’OMS).

Au lieu de focaliser sur les risques, cette approche est positive. Elle permet de travailler sur les dimensions affectives de la sexualité, les compétences relationnelles, l’estime de soi et les questions de genre (l’orientation sexuelle, le respect dans les relations et l’égalité des sexes), pour donner à chaque individu les moyens de vivre une sexualité épanouie et responsable.

L’éducation à la sexualité en milieu scolaire repose sur une approche globale positive et bienveillante basée sur trois piliers :

  • biologique : connaissance du corps, reproduction, IST, contraception,
  • psychoaffectif : estime de soi, relations aux autres, orientation et identité sexuelles,
  • social : rôles sexués, stéréotypes, développement de l’esprit critique, consentement.
    Circulaire du 13 septembre 2018 sur l’éducation à la sexualité

Santé sexuelle des jeunes

En France, l’âge médian du premier rapport sexuel s’est stabilisé au cours de cette dernière décennie : 17, 6 ans pour les filles ; 17 ans pour les garçons. Ces premiers rapports sexuels sont protégés dans la majorité des cas avec une utilisation du préservatif de l’ordre de 85 %. Une femme sur trois déclare avoir utilisé un moyen de contraception (pilule) au moment de ce premier rapport sexuel.

Les premiers rapports sexuels sont avant tout hétérosexuels. Seuls 1 % des femmes et 3,2 % des hommes déclarent s’être initiés avec un partenaire de même sexe. (Baromètre santé 2016, Santé publique France)

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Mener une action : des compétences et des techniques à maîtriser

Acquérir des informations sur son public cible et le sujet abordé est une première étape, mais ne suffit pas.
Pour mener à bien son action en éducation affective et sexuelle, l’animateur peut s’informer sur les programmes de prévention efficaces et se former pour maîtriser des compétences et des techniques d’animation.