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SESA, ça veut dire service sanitaire. C’est une mission de prévention que la faculté donne aux étudiants, futurs professionnels de santé. Elle consiste en des journées de prévention sur le thème de notre choix. Le but est de nous faire comprendre l’importance du préventif dans le soin qui ne peut pas (et ne doit pas !) être uniquement curatif (l’aspect que l’on voit toujours en stage à l’hôpital, par exemple). Et en comprenant nous-mêmes l’importance de la prévention, on en fait au passage !
Le service sanitaire est un dispositif qui engage les étudiants des professions de santé à participer à des actions de prévention primaire sur tous les thèmes possibles (la drogue, la sexualité, la santé mentale, la nutrition…), et dans n’importe quel milieu (rue, écoles, collèges ou lycées, prisons…)
On voulait s’adresser à des lycéens, donc il fallait entrer en contact avec un établissement qui nous permettrait cela. On a eu du mal à trouver le lycée, mais on est finalement parvenu à rencontrer la responsable et l’infirmière scolaire d’un lycée parisien qui nous a accueillis avec plaisir, répondant à une demande importante des étudiants à ce sujet.
Moi, j’avais un peu la pression d’arriver dans des classes où les élèves demandaient à bénéficier de ce genre d’intervention, mais ça s’est très bien passé. On a été très bien accueilli dans la plupart des groupes qui étaient dynamiques et demandeurs. Et même lorsqu’ils étaient plus silencieux, je suis sûre qu’ils écoutaient attentivement les échanges. C’est toujours difficile de s’adapter à un groupe, à leurs connaissances sur ce sujet sensible. On a compris que la clé pour qu’ils ne s’ennuient pas, c’est qu’ils parlent des sujets qui les intéressent eux ; alors on les a encouragés à prendre la parole. On la leur donnait, en tout cas, le plus possible.
En général, on partait d’un support (petit jeu, Info/Intox, mise en situation…) pour les faire réagir. Puis, on les laissait assez libres. Certains groupes commençaient à débattre et on reprenait la main de temps en temps pour répondre à leurs questions, leur poser nous aussi des questions… À la fin ils pouvaient venir chercher, s’ils le voulaient, des préservatifs, du lubrifiant et des flyers fournis par le Crips.
Je me rappelle que certains sont venus nous remercier à la fin, c’était chouette de savoir qu’on avait été utile, au moins à quelques-uns ! Puis, d’autres venaient avec leurs questions plus personnelles et on prenait le temps d’en parler. C’était vraiment de bons moments d’échanges.
On a choisi de faire de la prévention sur le thème de la sexualité. On s’est dit que ça intéresse à peu près tout le monde, qu’à cet âge où on découvre son corps et les premières relations, certains lycéens ont besoin d’en parler et qu’on aurait des messages intéressants à leur faire passer. Le lycée qui nous a accueillis nous a laissés assez libres. On a vu toutes les classes en demi-groupes, on a pu accrocher des affiches de prévention dans les couloirs, créer un stand où tout le monde pouvait venir nous voir pendant la pause déj, et créer un petit flyer avec des adresses et des sites utiles pour les lycéens.
On intervenait toujours à deux devant les classes. On a utilisé des supports du Crips comme le « modérateur de forum » et « Info/Intox » (en libre accès dans les supports d’animation) ou encore un nuage de mots autour du thème « vie affective et sexuelle ».
C’est vraiment pas facile de réussir à faire réagir les élèves, surtout avec un sujet aussi tabou. Selon les ambiances de classe, l’âge des élèves, leur niveau d’information, mais aussi notre expérience, les animations étaient très différentes. Il suffisait généralement de quelques minutes pour lancer la discussion, mais on a parfois dû passer l’heure entière à essayer de capter leur attention. De grands moments de solitude… À la fin des animations, on laissait en libre-service des flyers, des petits livrets d’information sur plein de thèmes et des préservatifs externes et internes qui avaient un grand succès !
Je crois que les élèves étaient vraiment contents dans l’ensemble, on a eu de bons retours. La principale critique qu’on a eue, c’est que certains élèves savaient déjà la plupart des choses qu’on a dites. Mais il me semble que c’est compliqué, en seulement une heure, de toucher à des sujets qui intéressent chacun dans une classe où tout le monde n’est pas informé pareil. Je pense que le meilleur moyen d’éviter ça, c’est de réussir à tout prix à les faire débattre entre eux, pour qu’ils amènent la discussion aux sujets qui les intéressent, mais c’est pas toujours facile !
Après avoir été accompagné et outillé par notre équipe, Charlotte et Gabriel ont pu mettre en oeuvre ce qu’ils avaient appris et réaliser leurs projets en allant sur le terrain en animant des séances d’éducation à la sexualité dans un lycée, dans des classes de seconde, première et terminale.
À la fin de leurs séances, ils ont fait suivre un questionnaire de satisfaction auprès des lycées pour avoir un retour concernant l’animation qu’ils avaient effectuée, mais aussi sur l’importance d’avoir des cours d’éducation à la sexualité au cours de leurs cursus scolaire. Au total, 145 réponses ont été récoltées.

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