Prendre des risques. Besoin ? Danger ? - Lettre aux parents #6
Crée le 24 septembre 2025, modifié le 24 septembre 2025
À propos
Chers parents,
Être parents d’un adolescent et d’une adolescente n’est pas toujours une chose facile, vous le savez bien !
Bien sûr, vous vous réjouissez de voir grandir votre enfant, et de lui ouvrir la porte du monde des adultes. En se développant, il s’affirme, revendique, prend son autonomie. Ces changements dans sa vie sont aussi des changements dans votre vie ! Et puis, il y a l’alcool, le tabac, le cannabis… Votre enfant en parle-t-il ? Est-il intéressé, en a-t-il déjà pris, va-t-il en prendre ?
Toutes ces questions tournent dans la tête de beaucoup de parents. Nos lettres ne prétendent pas avoir des réponses toutes faites à vos préoccupations ; toutefois, il y a une chose à laquelle nous croyons : garder le lien, maintenir le dialogue est essentiel. Nous espérons que les informations et conseils que vous trouverez dans ces lettres pourront y contribuer.
Prendre des risques pour grandir
L’adolescence est un âge où de nombreux jeunes prennent des risques. Souvent les parents et les adolescents n’ont pas la même perception des risques.
Ainsi les jeunes ont tendance à sous-estimer les dangers, tandis que les parents oublient d’autres aspects comme le plaisir ou le défi.
C’est aux parents de trouver le juste milieu entre l’évaluation du risque véritable et le besoin de leur enfant de vivre de nouvelles expériences. Par exemple, la première réaction d’un parent est d’interdire le ski hors-piste à son enfant, parce que c’est trop risqué. Le jeune, quant à lui, ne verra souvent que le plaisir de skier dans une belle neige poudreuse avec ses amis. Il y aura donc forcément incompréhension et peut-être affrontement entre l’adolescent ou l’adolescente et ses parents. D’où la nécessité d’évaluer la situation en tenant compte des deux points de vue.
Que redoutent les parents (par ex. une avalanche) ? Quel est le risque que cela se produise effectivement (bonnes ou mauvaises conditions météorologiques, indice du danger d’avalanche) ? Existe-t-il des possibilités de limiter les risques (par ex. être accompagné par un guide, pratiquer le hors-piste que dans de bonnes conditions physiques et avec le matériel adéquat) ? Qu’y a-t-il de positif à pratiquer le ski hors-piste (par ex. améliorer ses compétences, se dépasser, ressentir du plaisir) ?
À travers une telle discussion l’adolescent ou l’adolescente peut prendre conscience de certains dangers et apprendre à les prévenir. C’est également l’occasion pour le parent de vérifier si son enfant avait réfléchi à ces différents aspects, ce qui peut l’encourager à lui accorder davantage de responsabilités.
Les jeunes ont besoin de vivre de nouvelles expériences, d’éprouver des sensations fortes, de flirter avec leurs limites. C’est néanmoins aux parents de décider ce qu’ils peuvent tolérer comme prises de risques et à quelles conditions. Cela ne veut pas dire qu’il faille tout permettre ou tout interdire, mais plutôt chercher avec votre enfant la manière de gérer au mieux ces risques et limiter les dangers.
Un besoin de satisfaire leur curiosité et faire de nouvelles expériences
L’envie de faire comme les autres
« ELLE EST SOUVENT EN COMPAGNIE DE COPAINS ET COPINES QUI FUMENT DES JOINTS. JE CRAINS QU’UN JOUR ELLE AIT ENVIE D’ESSAYER. »
Oublier les problèmes et les soucis
J’ai appris que mon fils boit de l’alcool quand il sort. Cela m’inquiète, que faire ?
Vous vous inquiétez parce que votre fils boit de l’alcool. Parlez avec lui et demandez-lui à quelle fréquence et pourquoi il boit. En effet selon
les raisons invoquées, la situation peut être plus ou moins problématique. Ainsi, il y a peu de raisons de s’inquiéter si un jeune de plus de 18 ans boit un verre d’alcool lors d’une sortie, par curiosité ou pour s’amuser avec ses copains. Par contre la situation est tout autre si l’adolescent recherche l’ivresse pour oublier ses soucis ou se déconnecter de la réalité. Consommer massivement et/ou régulièrement de l’alcool est problématique.
Il est important que vous adoptiez une position claire avec votre enfant sur sa consommation d’alcool. Si votre fils a moins de 18 ans, il ne doit pas boire d’alcool. S’il est plus âgé, discutez avec lui de sa consommation et des moyens qu’il peut se donner pour gérer les risques.
Si vous observez chez votre enfant des signes qui pourraient montrer que sa consommation d’alcool est problématique (changements importants dans sa manière d’être, ses relations, ses envies, problèmes ou désintérêt pour sa scolarité/ formation), si vous pensez qu’il consomme pour gérer son stress ou se déconnecter, motivez-le à arrêter. Faites-lui part de vos inquiétudes et aidez-le à trouver d’autres moyens pour faire face à ses difficultés. Si la situation ne s’améliore pas ou que vous ne parvenez pas à dialoguer avec votre fils, n’hésitez pas à chercher de l’aide auprès d’un service spécialisé.
La lettre aux parents est une brochure crée en partenariat avec :
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